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ETCS : préparez-vous et formez vos équipes sur simulateur

Avec son simulateur ETCS, CORYS propose aux opérateurs, gestionnaires d’infrastructures et autorités de certification d’anticiper ce changement majeur dans les meilleures conditions. Il est déjà déployé chez une dizaine de clients, dans sept pays.

Première caractéristique de cet outil : il est conforme à la norme européenne SRS (baselines 2 et 3) et permet donc de travailler en conditions réalistes, sur les trains comme sur l’infrastructure, même en l’absence de données de terrain : celles-ci peuvent être ajoutées au fur et à mesure de l’avancement du projet.

De plus, l’outil est modulaire : l’interface conducteur (DMI), le calculateur embarqué (EVC), le bloc radio central (RBC) et tous les sous-ensembles peuvent être simulés séparément, après adaptation aux spécificités du pays d’utilisation ou du matériel roulant. De même, le simulateur est livré selon le choix du client avec des lignes génériques ou spécifiques. Ces dernières peuvent être utilisées par exemple à des fins d’ingénierie, pour optimiser l’implantation des balises le long des voies.

Fidèle à la réalité, mais assez souple pour tout simuler

CORYS a préféré simuler les matériels ETCS que les reproduire à l’identique. Cela aurait été contre-productif : « la copie numérique d’un matériel n’exécute pas de scénarios avec des conditions initiales particulières, n’interrompt pas leur déroulement, n’a pas de fonction replay et ne permet pas le paramétrage de valeurs extrêmes ou de pannes, illustre Thomas Denis, chargé d’affaires de CORYS. Or, nos clients ont besoin de ces fonctions pour optimiser leur futur système et former leurs conducteurs. »

Toutefois, la simulation est assez fidèle à la réalité pour se prêter à des études poussées. En Grande-Bretagne, par exemple, LNER (lire interview ci-contre) l’utilise pour déterminer des distances de freinage et pour préparer les nouvelles grilles horaires de ses trains de voyageurs.

CORYS a porté son simulateur sur différents supports (figure ci-contre) afin de le rendre accessible tant à ses clients qu’à de nouveaux partenaires. Il est déjà implanté dans sept pays, principalement en Europe, et validé par plusieurs autorités nationales de certification.

Carl Kleibeuker, instructeur senior chez NS (Pays-Bas) :

« Un simulateur fidèle au quotidien des conducteurs »

Sur quels critères NS a-t-il sélectionné son simulateur de formation ETCS ?

En tant qu’instructeur, je n’ai pas été associé au choix. En revanche, je devais me prononcer sur la fidélité du simulateur aux spécifications ETCS et au quotidien des conducteurs : écrans, comportement du train… Pour moi qui ai été conducteur pendant trente ans, c’était le critère-clé, et le simulateur CORYS y a parfaitement répondu. 

Ce réalisme est essentiel pour que les élèves s’impliquent dans leur formation et soient rassurés face à une nouvelle technologie comme l’ETCS. Si l’un d’eux s’inquiète et me demande « que se passera-t-il s’il m’arrive telle ou telle panne ? » je peux lui dire : « toutes les pannes sont prévues dans le simulateur ; entraînez-vous et vous verrez que ça marche. »

Comment réaliser un simulateur fidèle au standard ETCS sans noyer les stagiaires dans les détails ?

Vous pouvez utiliser votre PC sans connaître les subtilités de son système d’exploitation. De même, un conducteur de train peut évoluer sur une ligne sans savoir quelle version de  l’ETCS est installée. Ce qui importe, c’est qu’il apprenne les gestes métier impactés par cette version. Inutile de simuler des détails qu’il ne verra pas.

C’est le choix du simulateur CORYS et à mes yeux, c’est la meilleure option pour un outil de formation. Il existe par ailleurs des simulateurs très fouillés, conçus pour tester des équipements ETCS, mais c’est un usage complètement différent.

Avez-vous commencé à former des conducteurs ?

500 conducteurs ont été formés car nous avons déjà plusieurs lignes équipées en ETCS. Ils suivent un stage de 5 jours où ils alternent théorie et pratique sur simulateur, par groupes de 4 encadrés par un instructeur. Puis ils enchaînent très vite sur de la conduite en conditions réelles. D’ici 2029, les 3500 conducteurs de NS seront prêts pour l’ETCS.

Avez-vous employé le simulateur pour d’autres usages ?

Je m’en suis servi pour concevoir une bonne centaine de scénarios d’entraînement, soit pour nos besoins internes, soit pour les examens de VVRV, l’autorité de certification néerlandaise. Il s’agit dans ce cas de scénarios longs, pouvant durer jusqu’à une heure. De manière plus ponctuelle, nos ingénieurs de sécurité utilisent le simulateur pour des analyses de risques.

Paul Boyle, London North Eastern Railway :

« l’outil idéal pour anticiper l’arrivée de l’ETCS »

LNER a investi dans un simulateur ETCS CORYS dès 2015 alors que la ligne sur laquelle il opère n’était pas encore équipée. Pourquoi anticiper autant ?

Nous devions commencer par comprendre le marché de l’ETCS et son impact sur le secteur. Parce que nous n’avions aucune référence pour juger des changements à venir, alors qu’ils sont majeurs : les trains, l’infrastructure, les conditions de conduite et de freinage, les horaires de circulation vont être impactés ! Faire du juste à temps sur un sujet pareil, c’est déjà prendre du retard. Nous devons développer et consolider nos connaissances sur l’ETCS.

De plus, l’ETCS nécessite des investissements coûteux. Il fallait convaincre les décideurs publics et privés de ses avantages opérationnels. Nous avons pu y contribuer. Grant Shapps, le secrétaire d’État aux Transports, a annoncé courant juin le déblocage de 350 millions de livres sur un total de 1.2 milliard de livres d’investissement pour équiper la ligne Londres – Édimbourg de l’ETCS, l’une des plus importantes du pays.

Comment le simulateur vous a-t-il aidé à démontrer les bénéfices de l’ETCS ?

Avec Network Rail, le gestionnaire d’infrastructure britannique, nous avons reproduit sur le simulateur des événements d’exploitation très fréquents : approche d’un signal d’arrêt, défaillance d’un équipement de signalisation, limitation de vitesse d’urgence, accélération quand le signal d’arrêt est libéré, etc. Pour chaque scénario, nous comparions le comportement du train et du conducteur avec une signalisation classique ou ETCS, par temps clair ou par mauvaise visibilité.

L’ETCS fait gagner des secondes à chaque fois voire des minutes, surtout quand la visibilité est faible : une technique de conduite cohérente a ainsi été démontrée.

Quel serait l’impact de ces minutes gagnées pour l’exploitation ?

Moins de trains en retard, des retards moins importants et des économies d’énergie de plusieurs centaines de milliers de livres par an. Nous avons fait une étude sur l’une de nos lignes, où seulement 30% des trains sont à l’heure après 80 km de trajet. L’ETCS doit nous permettre d’améliorer ce chiffre, sans compromis sur la sécurité.

Avez-vous étendu l’usage de votre simulateur à d’autres cas ?

Nous nous penchons sur les valeurs de freinage optimales pour différents trains, l’implantation des balises sur nos lignes, les futurs horaires de circulation. Avec UK Freight Rail, nous étudions le fonctionnement en mode dégradé de l’écran en cabine des locomotives de fret. Nous utilisons également nos simulateurs pour tester certaines des hypothèses de conception utilisées pour l’infrastructure, en maintenant la compétence de certaines de nos équipes et bien sûr, nous formerons nos conducteurs, en 2022 et 2023.

Pourquoi avez-vous choisi le simulateur de CORYS ?

J’en ai  testé plusieurs, proposés par des acteurs des quatre coins du monde. Celui de CORYS est de loin le plus fidèle au standard ETCS, tout en offrant assez de flexibilité pour s’adapter aux spécificités du futur ETCS britannique. C’est l’outil idéal pour préparer ce changement majeur et a joué un rôle essentiel dans nos préparatifs pour le passage à l’ETCS au Royaume-Uni.

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