training simulators for operators, technicians and engineers in gigafactories

Batteries de véhicules électriques: Cap sur la formation des personnels de gigafactories

CORYS livrera ces 12 prochains mois trois simulateurs de formation pour opérateurs, techniciens et ingénieurs de gigafactories de batteries de véhicules électriques. Objectif : répondre aux énormes besoins de main-d’œuvre de ce secteur en plein boom. Rien qu’en France, il embauchera 40 000 personnes par an d’ici 2030.

Un projet de 20 M€, dont 14 M€ apportés par l’État français, 12 partenaires publics et privés, une « École de la batterie » qui formera à terme 1 600 professionnels par an… Tel est l’ambitieux dispositif que CORYS a rejoint pour développer trois simulateurs dédiés à des sujets inédits.

Le plus délicat : le dépôt des matériaux d’électrodes

Le premier représentera un modèle générique d’usine de fabrication de cellules de batteries, le second un modèle générique d’usine de recyclage de ces batteries. Le troisième couvrira l’une des étapes les plus délicates du process, l’application des revêtements d’électrodes, sous la forme d’un modèle 3D.

« Elle est réalisée dans une salle anhydre et consiste à déposer des matériaux par impression sur des plaques d’aluminium ou de cuivre, explique Jérémy Lemaire, chef de projet CORYS. La vitesse d’impression, l’épaisseur du dépôt, sa température, son séchage sont déterminants pour les performances de la batterie. »

Les opérations sont automatisées ; le futur simulateur reproduira les écrans de supervision.

Chimie, mécanique et électronique de puissance

Pour acquérir les connaissances métier nécessaires à la modélisation de ces activités, une équipe CORYS exploite depuis des mois des ressources bibliographiques et en ligne.

« Par le passé, nous nous étions déjà approprié l’expertise de nouveaux secteurs industriels, rappelle Jérémy Lemaire. Par exemple la modélisation d’une onduleuse de fabrication de carton, ou la production d’élastomères synthétiques. »

La fabrication et le recyclage des batteries font appel à de la chimie, de la mécanique, de l’électronique de puissance et comme on l’a vu, à des techniques de dépôt. Le tout décliné pour deux types de formats de cellules: les « pouchs », en forme de sachets, à très haute densité d’énergie ; les prismatiques, rigides, rectangulaires et faciles à empiler pour économiser de l’espace.

« Nous sommes d’autant plus motivés par le projet d’École de la batterie qu’on annonce 40 gigafactories d’ici 2030 rien qu’en Europe, note Philippe Thiabaud, responsable commercial pour l’activité Industries des procédés de CORYS. Et à notre connaissance, aucun acteur de la simulation dynamique n’offre à ce jour des outils de simulation temps réel dédiés aux batteries. »

Deux salles de classe et un portail de formation à distance

Ceux de CORYS seront livrés en trois étapes : 2023 pour le simulateur générique d’usine de production, début 2024 pour l’application des revêtements d’électrodes, mi-2024 pour l’usine de recyclage, car la technologie de recyclage retenue pour les futures usines n’est pas encore connue.

Dans sa version définitive, l’École de la batterie proposera deux salles de classe physiques pour formation en présentiel, équipées chacune de 5 simulateurs sur PC et d’un poste instructeur, ainsi qu’un portail web pour la formation à distance. Opérateurs, techniciens et ingénieurs pourront acquérir des connaissances de base et s’entraîner sur des scénarios.

En parallèle, CORYS vient d’être retenue pour un second projet français de formation à la production de batteries, Électro’Mob , doté de 29 M€.

« Nous sommes bel et bien lancés dans la diversification de nos activités vers la transition énergétique et la mobilité décarbonée », conclut Philippe Thiabaud.

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